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La vénerie ou chasse à cours est l’art de prendre avec des chiens courants toute espèce d’animaux sauvages tels que le cerf, le chevreuil, le sanglier, le lièvre, le renard… La grande vénerie est celle qui chasse les grands animaux, la petite vénerie, les petits animaux.

La chasse à courre a toujours existé. On peut dire qu’elle a été « inventée » le jour où l’homme s’est adjoint la collaboration d’un chien pour la poursuite du gibier.

La chasse à courre fut pratiquée sans discontinuité dès le Ve siècle par les Mérovingiens, par les Carolingiens, par les Capétiens, puis les Valois d’Orléans et les Bourbons. Si l’on chassa peu au moment de la révolution et durant la Première République, le Consulat et l’Epire remirent en honneur l’art de la Vénerie qui fut très en faveur au XIXe siècle, sous Louis XVIII, Charles X. Louis Philippe comme sous Napoléon III et jusqu’à nos jours puisqu’à l’heure actuelle on compte en France, 64 équipages de Grande Vénerie et près de 100 équipages de Petite Vénerie.

A son origine, disions-nous la chasse avait pour but de procurer de la viande à l’homme. Il était encore ainsi voici peu de temps encore et c’est pourquoi les rois de France, lorsqu’ils voyageaient, étaient souvent accompagnés de leur équipage.

Si la chasse à courre était dont l’utilitaire, sa difficulté en faisait une distraction, voire même une passion.

Rude et difficile, demandant du courage, de l’intelligence et de la ténacité, la vénerie française a survécu à toutes les tourmentes au long des siècles, conservant intacts, avec le concours de toute la population, et malgré guerres et bouleversements, ses coutumes et son langage traditionnels.

Et ce sont précisément ces modalités et ces traditions, sévèrement codifiées, qui différencient en tout point la chasse à tir et la chasse à courre. Cette dernière n’est autre que l’art de prendre à l’aide de chiens courants un animal particulièrement bien établi pour la course, en lui laissant, cependant, toutes les chances d’échapper à ses poursuivants qui n’auront le droit de le prendre qu’après avoir démêlé toutes les ruses et triomphé de nombreuses difficultés.

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